La Fondation Cognacq-Jay poursuit sa dynamique de rénovation, de restructuration et d’aménagement des établissements, en lien avec des besoins émergents de prises en charge, de diversification des activités ou d’amélioration de la qualité d’accueil. Quelques exemples.
« Ce qui fait la particularité du patrimoine immobilier de la Fondation, c’est sa diversité, tant en termes de nature des biens que de taille, d’époque de construction que de localisation. C’est une richesse, mais cela rend la gestion plus complexe, car les enjeux ne sont pas les mêmes, souligne Arnaud Clouet, directeur des projets immobiliers de la Fondation Cognacq-Jay, qui assure une mission de conseil et d’accompagnement des établissements dans la réalisation de leurs projets. Nous cherchons toujours à nous améliorer, à offrir le meilleur de ce qui est possible, tant en termes de qualité de service et de confort hôtelier pour les bénéficiaires que de conditions de travail du personnel. D’ailleurs, c’est lié. »
Des projets d’ampleur en cours et à venir dans deux hôpitaux
À l’Hôpital Forcilles, situé à Férolles-Attilly en Seine-et-Marne, quatre ans de travaux sont prévus pour une vaste opération de modernisation, autant pour améliorer les conditions d’accueil, d’hôtellerie et d’organisation du site, qu’au niveau technique. Démolition de locaux vétustes, recentrage d’activités sur le bâtiment principal, réaménagement des espaces verts… le projet est mené sans interruption de l’activité hospitalière. Depuis mi-septembre, les travaux de voirie et réseaux divers ont succédé à la phase d’installation de chantier, de démolition et de curage démarrée fin août 2019. Pour que le lieu soit davantage ouvert, « nous avons retiré des barrières, le poste de gardien à l’entrée et des arbres qui dissimulaient trop les bâtiments, indique Thibaut Tenailleau, directeur de l’hôpital jusqu’en septembre 2019, qui a pris depuis la direction de l’Hôpital Franco-Britannique à Levallois-Perret. L’idée est également de créer une sorte de place du village ainsi qu’une rue où pourraient converger et se rencontrer patients, proches et professionnels. »
Pour assurer la continuité d’activité à l’Hôpital Forcilles : préparation de l’espace qui accueillera notamment les bungalows de consultation de radiothérapie. © Fondation Cognacq-Jay
L’Hôpital Franco-Britannique fait lui aussi l’objet d’un projet majeur visant à moderniser son site principal de la rue Kléber et à y regrouper l’ensemble de ses activités en y reconstruisant son pôle femme-mère-enfant auparavant rue Barbès. La réalisation de ce projet permettra de développer les activités, d’offrir aux patients de meilleures conditions hôtelières et de prise en charge en hospitalisation, notamment en ambulatoire, etc. Trois ou quatre ans d’études et de travaux sont estimés. Mais, dès l’été 2019, le Groupement de coopération sanitaire institué entre cet établissement et la Fondation a réalisé la rénovation complète d’un étage de la maternité. En parallèle, une demande de permis de construire a été déposée en août pour la création d’un sixième bunker de radiothérapie.
Des projets liés à l’évolution des activités
À la maison d’enfants de Samoreau, en Seine-et-Marne, les résultats d’un audit global des Pressoirs du Roy vont permettre de réfléchir à un futur projet, en lien avec les enjeux de la protection de l’enfance. Mais l’actualité immédiate, c’est l’ouverture à Avon de la grande maison qui va regrouper des activités ne relevant pas de l’internat, dont le service Action Familles. Cette bâtisse sur trois niveaux a été entièrement restructurée en vue de son nouvel usage.
Du côté de la maison d’enfants de Monnetier-Mornex, en Haute-Savoie, sur les quatre villas acquises dans le bassin d’Annemasse pour l’accueil d’adolescents, deux sont déjà en service, après rénovation. Pour les deux autres, les projets suivent leur cours, avec d’un côté un rafraîchissement et de l’autre une semi-rénovation.
L’Atelier a quant à lui déménagé en octobre de la rue de Vaugirard vers la rue Notre-Dame-des-Champs à Paris, sur le site du nouveau siège de la Fondation. Sa file active des personnes touchées par le cancer qu’il accompagne (ateliers, rencontres, soutien psychologique…) étant portée de 200 à environ 400, son activité va pouvoir se déployer dans de grands locaux très agréables.
Dans les nouveaux locaux de L’Atelier. © Jérôme Plon
L’Hôpital Cognacq-Jay, situé dans le XVe arrondissement de Paris, envisage pour sa part l’aménagement d’une plateforme facile d’accès qui regrouperait l’ensemble des programmes et parcours des hôpitaux de jour, en proximité immédiate de plateaux techniques, pour accompagner le développement en cours de ces activités.
Des modernisations partielles
À l’EHPAD de Rueil-Malmaison, un gros projet de restructuration de la cuisine a démarré en août, pour une livraison en janvier 2020. L’objectif est de l’adapter aux modalités de production d’aujourd’hui (équipements dernier cri, matériaux visant à faciliter l’entretien, etc.). Le projet suivant, à savoir la réfection de la verrière, devrait quant à lui avoir lieu entre mars et juin 2020.
Au Lycée privé professionnel d’Argenteuil, une réfection intégrale du réfectoire ainsi que des plafonds de la cuisine a été réalisée durant l’été 2019, bouclant la dernière étape de la rénovation totale de l’établissement.
Le réfectoire rénové du Lycée privé professionnel. © Sylvie Legoupi
Des améliorations continues des conditions d’accueil
À la Maison de vacances solidaire située dans la presqu’île de Giens, tandis que les travaux d’aménagement du terrain (enrochement, végétalisation) se poursuivent, les résidents bénéficieront d’ici quelques mois d’un terrain de tennis rénové par la Fondation sur le site de l’Hôpital Renée Sabran tout proche.
Tous ces chantiers font suite à bien d’autres réalisés en un an, comme la réfection du toit-terrasse de l’IME parisien fin 2018, ou le rafraîchissement d’un appartement semi-collectif l’été 2019 aux Appartements de coordination thérapeutique, après la mise en service d’un autre fin 2018 pour des personnes accompagnées.
Bien sûr, la Fondation doit faire des arbitrages, tant économiques que pour la cohérence globale. Néanmoins, comme le note Arnaud Clouet : « On se remet toujours en cause, et on cherche à améliorer sans cesse. Il suffit de voir les dernières réalisations et celles qui sont à venir pour s’en convaincre. »