Choisi en amont de la pandémie, le thème « fil rouge » de la revue annuelle Visions solidaires pour demain a résonné de façon inattendue dans le contexte de 2020. Des bénévoles aux professionnels qui innovent au quotidien, dans la rue, dans des associations, dans des établissements de santé, médico-sociaux ou ailleurs, la revue a exploré diverses facettes de nouvelles pratiques solidaires. À découvrir pour prendre du recul et mieux appréhender les défis de l’avenir, que l’on soit acteur de la solidarité ou juste citoyen impliqué.
Si la crise de Covid-19 n’a pas révolutionné le soin et l’accompagnement de publics vulnérables ou fragilisés, elle a en revanche révélé un désir d’entraide et accéléré des transformations déjà en cours dans les pratiques de solidarité, pour l’aide aux patients, aux jeunes en difficulté scolaire, aux personnes âgées ou en situation de handicap psychique, aux migrants, aux femmes victimes de violences, etc.
Parmi d’autres exemples, au Wattignies Social Club de Nantes, de jeunes bénévoles et des acteurs de l’aide sociale unis dans l’accompagnement d’urgence des sans-abri, en avril 2020. ©Sylvie Legoupi
Des clés de nouvelles pratiques
Nouvelles ou réinventées, les pratiques solidaires de demain s’articulent dans leur grande diversité autour de quelques axes majeurs. Parmi les principales approches qui se dégagent, on note ainsi : aller vers les « invisibles » et les plus démunis ; faire avec et en fonction des limites de chacun plutôt que pour les personnes et à leur place ; considérer la personne dans sa globalité, au sein de son écosystème, de son territoire de vie ; cultiver les liens horizontaux plutôt que verticaux, dans une relation de pair à pair, en redonnant confiance et estime de soi...
Des exemples de pratiques illustrées dans le n° 5 de la revue
Des visions d’acteurs, de chercheurs, des sujets de terrain …
Ce cinquième numéro de Visions solidaires pour demain se nourrit comme chaque année des reportages et des interviews de la base de connaissances solidarum.org, l’un des piliers du Laboratoire des solidarités de la Fondation Cognacq-Jay.
On trouve ainsi, au sommaire, autant une interview d’Abdelaali El Badaoui, fondateur de Banlieues Santé, que les regards croisés de la philosophe Sandra Laugier et du chercheur François Taddei sur le thème « du care à l’éducation, changer les a priori de l’accompagnement ». On découvre aussi des reportages sur des volontaires actifs aux côtés d’exilés démunis, sur des innovations qui changent le quotidien en établissement, sur des approches pour soigner mieux en enfermant moins, ou pour apporter des livres et des savoirs à ceux qui en sont éloignés, ou encore pour remobiliser de jeunes décrocheurs par la voie de la transition écologique, etc.
... et des réflexions pour demain
Que reste-t-il de l’action des makers qui ont fabriqué bénévolement quantité de masques au début de la pandémie ? Quels types d’ouverture envisager dans des établissements accueillant des publics vulnérables et dépendants ? Qu’y a-t-il derrière l’idée d’expérimenter l’utopie du droit au travail que porte l’association Territoires zéro chômeur de longue durée ? Ces questions sur lesquelles la revue apporte son éclairage ouvrent sur bien d’autres réflexions qui sont autant d’enjeux pour demain.
Et comme les récits science-fictionnels ont démontré qu’ils pouvaient être une clé pour imaginer le futur, la revue propose, comme à chaque numéro, deux nouvelles inédites, l’une de Chloé Chevalier, empreinte de lucidité et de pragmatisme, l’autre de Li-Cam, chargée de mystère et de poésie. Une façon de faire un pas de côté, de s’ouvrir des horizons et, au même titre que les autres sujets du numéro, de fertiliser les engagements du présent.
Infos pratiques
En librairie, à partir de mi-mai 2021, et dans les librairies en ligne
Prix de vente : 12 euros
ISSN : 2555-9354
Diffusion : Difpop-Pollen
Contact : revuevspd [at] mmultimedias.net